Le millésime 2021 sera historique de par sa très faible récolte sur l’ensemble du territoire. Les phénomènes sont désormais connus de tous mais s’accentuent d’années en années et 2021 en est le principal exemple.
Dans le sud de la France, ce millésime restera douloureusement dans les mémoires comme celui de la gelée noire du 7-8 avril. Cette gelée fut précédée par un hiver sec qui n’as pas permis de recharger les sols mais surtout par une fin de mois de mars exceptionnellement chaude qui a donné le signal de départ du débourrement de la vigne. Tant redoutée, la gelée suivante du 8 avril fut dévastatrice. La saison fut suivie par un printemps frais qui a perturbé la nouaison, une sécheresse prononcée sur certains secteurs (littoral), de forts orages locaux qui ont accentué la pression sanitaire sur d’autres.
Le fort gel du Printemps ayant impacté les zones les plus précoces et généralement peu gélives (plaines et littoral), ce sont les cépages à maturité précoce qui ont été les plus impactés comme le chardonnay, le pinot noir,…
Dans le Roussillon et les Corbières, les vignerons ont du faire fasse en plus de ce gel du 8 avril à une sécheresse accrue dès l’hiver, qui s’est prolongée sur toute la période végétative. L’approche des vendanges ayant été marquée par un épisode pluvieux prolongé, les maturités ont été difficiles à obtenir, en cause l’hétérogénéité mais aussi la difficulté de maturation due au stress hydrique des vignes.
Ce millésime 2021 n’a donc épargné personne, les vignerons ont redoublé d’efforts après le gel printanier et accompagné de près les vignes jusqu’aux vendanges.
Pour le Languedoc, la production estimée est de 8,2 millions d’hectolitres, en baisse de 31 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
Il en résulte, outre la faible quantité, des vins assez frais dans l’ensemble avec des concentrations moindre qu’habituellement mais une très bonne buvabilité des AOC notamment .