L’hiver en Languedoc fut doux et assez sec. Une fois n’est pas coutume et les millésimes se suivent mais ne se ressemblent pas, le printemps fut particulièrement pluvieux, rattrapant les déficits passés et rechargeant de bonne manière les nappes phréatiques avant la saison estivale.
Personnes non confinées, les viticulteurs ont vu leur charge de travail s’alourdir en raison du temps humide et doux, la vigueur de la vigne galopant et les maladies comme le mildiou maintenant leur pression constante. Le sud de la région, du Roussillon au Minervois, a été particulièrement atteint par des cumuls de pluies réguliers et donc une pression phytosanitaire importante.
Le début de l’été fut marqué par un retour du temps estival bienvenu et sans commune mesure avec les épisodes caniculaires de 2019 encore dans tous les esprits. Le temps fut sec et chaud pendant tout le mois de juillet.
L’eau de printemps associée à un temps estival ont permis à la vigne de développer sa végétation et accélérer sa maturation, prévoyant de ce fait une précocité de vendanges historique dans certaines zones. Cette chaleur s’est confirmée sur le mois d’août, accompagnée de fortes entrées maritimes sur toute la zone du littoral, accélérant un peu plus la précocité du millésime. Dans les terres, le temps plus sec et les températures régulières au-delà de 30°c ont freiné la végétation pour limiter l’avance gagnée par la vigne.
Fin aout (31) et le 9 septembre, des pluies douces et salvatrices ont permis de prolonger la maturité sur les zones AOC.
A l’heure des vendanges, les grappes sont assez généreuses avec de bons rendements en jus. Les vins blancs devraient être particulièrement équilibrés. La précocité du millésime a permis de rentrer une bonne partie des rouges avant les pluies annoncées de la fin septembre, tout en offrant de bonnes maturités. Les bons rendements ont limité l’effet de concentration de certains millésimes précoces et maintenu de bonnes acidités. 2020 s’annonce donc comme un millésime élégant en Languedoc.